Résumé
Rechercher la force est une chose, la développer pour soi-même en est une autre ; il existe une autre notion, toujours dans la même veine, que l'on mentionne très rarement. Il s'agit de ne pas gâcher sa propre force. Car alors, acquérir la force, quelle qu'en soit la forme, ne reviendrait-il pas à récupérer ce que l'on possédait déjà, avant de le laisser s'échapper ?
La maîtrise de soi est ainsi la qualité humaine garante d'une force qui reste à disposition, entière, fidèle. C'est le socle de l'individu, cet état de stabilité à partir duquel rechercher mieux, envisager davantage, prend enfin du sens.
Mais alors, qu'est-ce qui empêche la maîtrise de soi ? Et, au contraire, qu'est-ce qui la favorise ? Et puis, en quoi la maîtrise de soi a tant d'importance pour l'être humain ?
Puiser une joie saine dans les choses « insignifiantes » au lieu de se perdre dans des buts qui dépassent, veiller aux pensées qui traversent l'esprit, mais parfois s'y installent durablement jusqu'à le rendre confus, réaliser le danger de vouloir tout savoir... Voici quelques notions, parmi d'autres, grâce auxquelles ces questions cruciales trouveront des réponses.
Contenu du chapitre
Sujets abordés
Les mauvaises pensées
La vaine course à la perfection
Peu, c’est déjà tellement !
Premières lignes
L’homme est fait pour construire. C’est à la fois son aspiration la plus profonde et sa satisfaction la plus entière. Mais contrairement à l’animal qui, à l’occasion, peut lui aussi bâtir, l’homme a la faculté de modeler mentalement et à volonté l’objet qu’il créera ensuite.
La finalité de l’acte est d’abord [présente] dans la pensée (Maarekheth haElohouth). Cet enseignement témoigne du rapport existant entre imagination et réalisation. Quand la pensée manque de clarté, l’acte ne peut qu’en souffrir. Ainsi, la Torah appelle « mauvaises pensées », des idées parasites qui agitent l’esprit et peuvent, par exemple, créer en l’homme des ambitions démesurées, sources d’angoisse permanente.